‘From One Jail to Another. Pavlensky’s Arson of the Bank of France as (Un)Successful Cultural Transfer and Self-Translation’

A couple of weeks ago, my article ‘From One Jail to Another. Pavlensky’s Arson of the Bank of France as (Un)Successful Cultural Transfer and Self-Translation’ was published in a special issue of the journal Interférences littéraires, entitled Paradoxes and Misunderstandings in Cultural Transfer/Paradoxes et malentendus dans les transferts culturels.

My contribution is about the Russian artist Pavlensky. In order to protest the power of French bankers, in October 2017 he set fire to a branch of the Bank of France, at the Place de la Bastille in Paris. In my article, I propose to consider this action as a case of self-translation.

Special thanks to Capucine Henry, who kindly granted me the reproduction rights of this photo.

This is how the article is described, in French, in the issue’s introduction by Stéphanie Vanasten, Hubert Roland and Maud Gonne:

“C’est bien dans l’optique de s’émanciper des cadres nationaux que Pieter Boulogne propose une ouverture du concept de transfert à un ensemble de pratiques intersémiotiques, inter- et intralinguistiques, qu’il entend lier à une compréhension élargie du concept de traduction en traductologie. L’étude de cas présentée ici se réfère à une péripétie récente de la longue histoire culturelle entremêlée de la Russie et de la France, soit une performance spectaculairement subversive de l’artiste russe Pyotr Pavlensky à Paris en octobre 2017. À l’occasion du centième anniversaire de la Révolution d’Octobre, ce dernier, exilé en France, a mis le feu au siège de la Banque de France. Bien que cette action n’ait pas été perçue comme une transposition de l’esprit révolutionnaire, il y a matière à l’analyser comme un « auto-transfert », voire une sorte d’« auto-traduction ». Car l’un des textes sources, pour ainsi dire, de Pavlensky était une performance réalisée auparavant à Moscou : l’incendie qu’il avait perpétré au siège du FSB, le service fédéral de sécurité de la fédération de Russie. Un des paradoxes politiques exposés ici est que l’un des symboles de l’opposition artistique au Kremlin, accueilli en France au nom de la liberté d’expression face aux régimes totalitaires, a fini par se retrouver derrière les barreaux français. Mais sous l’angle de l’histoire des transferts culturels inscrit dans le long terme, la réception de la performance de Pavlensky s’inscrit dans une tradition de longue durée d’un « paradigme romantique » et national. Tandis que l’art de Pavlensky actualise, dans son projet, la diffusion de l’artefact démocratique et culturel des « idées de 1789 » et perpétue dans ce sens la tradition des échanges franco-russes, son accueil en France méconnaît la tradition transnationale des avant-gardes dans laquelle il réaffirme, en acte, son inscription radicale et de gauche. Dans cette perspective, le transfert, vu sous divers angles, est échec et succès à la fois, mais avant tout bien circulation et transformation, dans le sens de la plus grande mobilité et hospitalité du concept.”

The PDF of my article can be downloaded here.

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